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Tourisme et patrimoine Quelques jalons d’analyse Isabelle LEFORT Université Lyon 2 Mai 2011
Le tourisme : une pluralité accrue de pratiques et de lieux Touristes sud-coréens à Auschwitz Retour en Algérie « Cet après-midi du 17 mai 2006, entre 16 heures et 17 heures, nous sommes devenus de vrais "touristes", chineurs improvisés, malgré quelques pincements de coeur de souvenirs refoulés: le Tajin, le kanoun, la derbouka, la théière du thé à la menthe, le couffin pour les courses, la natte tressée pour la plage. . . etc !
Tourisme sexuel…. . Tourisme et éthique
Slumdog Tourism N, Tourisme du réel Commenterhttp: //www. ytraynard. fr/wordpress/wpcontent/uploads/2010/09/10 odede-popup. jpg • Août 132010 • Sous le titre de Slumdog Tourism, le NY Times a publié l’opinion d’un dirigeant associatif kenyan, Kennedy Odede, originaire d’un quartier défavorisé de Nairobi(*). L’auteur pointe les méfaits du tourisme dans les bidonvilles. Il y mentionne des dérives qui, telles qu’énoncées, peuvent difficilement être cautionnées. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Peut-on visiter le Kenya et n’en retenir que le souvenir des animaux d’un safari ? Ignorer cette moitié de la population de Nairobi qui vit à Kibera ?
Celebration, Floride Paris… à Las Vegas et à Xingqiao (Zhejiang)
VPAH Saint Etienne (Loire) : patrimoine industriel Espace Fauriel, réhabilitation de l’ancienne manufacture Manufrance Façade principale d’un atelier d’armurier Brochure sur le circuit éditée par le VPAH
City branding • • BRANDING THE CITY | MARQUE DE VILLE GESTION DE LA VILLE PAR LA MARQUE | HYPERMODERNITÉ | ORGANISATION DU SENS • «I'amsterdam» , «Lond-on» , «Only Lyon» «You®otterdam» . . . Pour attirer habitants, touristes ou investisseurs sur leur territoire, les villes s'inspirent des stratégies des marques. elles définissent leur positionnement, créent un logo ou un slogan, affinent leur communication pour «vendre» un produit pas comme les autres. (I love NY, marque déposée depuis 1977) •
• Le patrimoine : un élément constitutif de l’attractivité touristique établie (les hauts lieux culturels, les grands musées…) • Spécificité de la période contemporaine : inflation patrimoniale
Orsay : de la gare au musée du XIXème
Valorisation des patrimoines à Roubaix De la piscine… au Musée De l’usine aux archives du travail Labellisée Ville d’art et d’histoire en 2001, puis classée pour 90 % de sa surface en ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager),
Figeac : architecture, Champollion
Washington Lowell, USA
Qu’est-ce qui fait « patrimoine » touristique ? Du matériel et… de l’immatériel : • les classiques : le bâti monumental, le folklore, la gastronomie… • Les plus récents : les savoir-faire artisanaux et industriels, les légendes, la gastronomie, les paysages…. • les derniers en date : le bâti banal, la biodiversité, les jardins, les sciences et les techniques, les jeux…. les cafés. . Tout est-il patrimonialisable ?
A- Pourquoi valoriser aujourd’hui les « traces » , les « mémoires » dans l’offre touristique? v. Effets de distinction/de sélection (logiques sociologiques) v. Effets de niches (logiques économiques) v. Effets de diversification et de complémentarité (logiques d’acteurs et de territoires)
Offre culturelle muséale et tourisme • Musée : patrimoine à l’articulation des collections et des collectifs (nature et fonction territorialisées des musées ; historicité) • Tournant entrepreneurial des musées dans l’offre des territoires et le déplacement de la qualification de « patrimoine » (starchitecture) : les suites de l’effet Bilbao
• http: //www. clisthene. org/wpcontent/uploads/2011/05/Guggenheim-bilbaojan 05. jpg Le musée Guggenheim à Bilbao, Franck Gehri
L’inflation muséale • • • La production d’espaces consacrés au tourisme s’articulant autour d’un ou de plusieurs musées a marqué les villes dès le XIXe siècle : les grandes expositions étaient l’occasion de créer de nouveaux quartiers dédiés à la consommation culturelle (palais de Tokyo à Paris). À la même époque, des quartiers de musées ont été créés, comme l’île des musées de Berlin (Frederik Guillaume II, début XIXème siècle, en grande partie détruite pendant la guerre, classement Unesco en 1999) En France, de 1982 à 1995, 120 nouveaux musées ; Paris, entre les nouveaux musées (Orsay, Pompidou, quai Branly) et les transformations (Grand Louvre), l’offre culturelle a été décuplée en moins de 30 ans. (Lyon) Une "Promenade archéologique" pour relier les différents musées
Les nouvelles fonctions des projets muséaux 1) en interne : Les nouvelles stratégies de l’offre de l’espace « musée » 2) dans son territoire : Musée et rénovation urbaine : instrumentalisation des projets de musées dans des projets urbains, comme moteur d’une opération urbaine, le symbole de la transformation d’une ville et l’assurance de réussite d’un projet de reconversion postindustrielle ; les musées sont aménagés aujourd’hui dans d’anciens bâtiments industriels, renforçant la patrimonialisation de ces espaces de la production manufacturière et du travail ouvrier, consacrant le passage à l’ère postindustrielle (Tate Modern, Istanbul Modern, etc. ). 3) Le musée et sa marque 3) Fabrication de « bulles touristiques » , périmètres urbains artificiels séparant l’espace du tourisme du reste de la ville. De la même manière qu’un parc à thème, ces bulles offrent de multiples expériences de loisirs et de divertissements dans un environnement paysagé, propre, attractif et sécurisé.
1) Les nouvelles stratégies de l’offre de l’espace « musée » • Musée et consommation commerciale ; mélange entre commerces et musées ex : Carrousel du Louvre où un véritable centre commercial haut de gamme sous la pyramide. • Le commerce envahit aussi les espaces d’expositions eux-mêmes : exposition Gilbert et Georges à la Tate Modern (droit d’entrée : 12 £), le visiteur devait traverser la librairie et la cafétéria au milieu de son parcours de visite. • Musée et « Luna Park » : l’installation de Carsten Höller à la Tate Modern (dans le cadre des Unilever Series) • une expérience totale : à la fois lieu d’expositions, de concerts, de conférences, mais aussi de restauration, de détente, de rencontres et d’achats : un déjeuner d’affaires sur le toit du Centre Pompidou, un rendez-vous sur les toboggans du Turbine Hall à la Tate Modern, une retouche de maquillage dans les toilettes d’accès public d’un Guggenheim, l’achat de cadeaux dans les boutiques du Carrousel du Louvre, voire une nuit en amoureux dans l’unique chambre de l’hôtel Everland sur le toit du Palais de Tokyo à Paris ! Logique entrepreneuriale des musées/marchandising/expérience
Les toboggans de Carsten Höller, Unilever Series, Turbine Hall, Tate Modern, Londres (10 octobre 2006 – 15 décembre 2007
2) Musée et rénovation urbaine • Bilbao : rénovation et requalification de l‘espace portuaire • Musée des Confluences et rénovation de la Confluence à Lyon • Musée Pompidou à Metz et Louvre à Lens
Le Centre Pompidou-Metz est situé dans l’immédiate proximité de la gare TGV et en lisière du centre-ville de Metz. Il est la pièce maîtresse du vaste programme de requalification urbaine, le Quartier de l'Amphithéâtre, confié à Nicolas Michelin, architecte-urbaniste. le choix de la ville de Metz semble répondre à des motivations très politiques puisque, au moment de la prise de décision, le ministre de la Culture et de la Communication, ancien directeur du Centre Pompidou, était élu au Conseil Régional de Lorraine et énonçait publiquement ses velléités de candidature pour les élections municipales (Jean Michel Aillagon)
Le Louvre à Lens • • • Cabinet d’architecture japonais / 500 à 600 pièces majeures ambitionne 700 000 visiteurs la première année Friche industrielle de 20 hectares, partiellement reconvertie en zone d’activité depuis les années 0980 (carreau de la fosse 9 des mines de Lens) ; paysagement. Auditorium (300 places) ; galerie « pavillon de verre » ouvertes sur le parc Développement du pôle gare, aménagement des entrées de la ville et des quartiers, transports en commun sur sites propres. Autour de la gare TGV Pompidou et le Louvre (Musée Louvre-Lens implantation décidée en 2004) 6 villes candidates Amiens, Arras, Boulogne sur mer, Calais, Lens et Valenciennes
Le futur musée du Louvre à Lens
3) Le musée et sa marque • « la marque fait le territoire » ; culture et renouvellement urbain ; • Une réussite : Bilbao et Guggenheim ; Tate Gallery à Liverpool Guggenheim : principe de la franchise (ne prête pas ses collections) Louvre/Pompidou : filiale (prêt ? D’une partie des collections)
4) « Bulle touristique » ? Abou Dhabi : vers un hub culturel et touristique • Le contexte de l’après pétrole : fabriquer un centre névralgique de l’économie mondiale (centres d’affaires), transports (Hub aéroportuaire), touristique (Palm Islands), de la culture et de l’éducation (université française, 2006 avec la Sorbonne). • Cluster culturel ; opération d’aménagement, produit immobilier, espace labellisé, complexe regroupant divers fonctions et activités culturelles = 29 hôtels très haut de gamme, 3 marinas, 2 golfs, Abou Dhabi : île de Saadiyat, projet phare de l’élaboration d’une ville nouvelle sur Saadiyat capitale culturelle du Moyen Orient (27 km 2, île du bonheur, pour devenir un complexe touristique majeur de luxe d’ici 2018, accueillera 150 000 habitants et un district culturel composé de 4 musées et d’un centre d’arts vivants (musée du Louvre Abou Dhabi conçu par Jean Nouvel, ouverture prévue 2013 ; Musée Guggenheim, dessiné par Franck Gehri ; Performing art center ou musée des arts vivants ; musée de la marine ; musée Cheik Zayed, conçu par Norman Forster, histoire des Emirats arabes unis •
Musée du Louvre Musée Guggenheim Musée de la marine Musée des arts vivants
musée Cheik Zayed, conçu par Norman Forster Musée Guggenheim, dessiné par Franck Gehri
Eléments de conclusion • Economisation de la culture (filiale et marque) • Instrumentalisation du fait culturel dans la fabrique territoriale • Musée et starchitecture : la marque de l’architecte, les marques des musées (M. Gravari. Barbas) ou la fabrique de nouveaux patrimoines ?
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