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Stratégies concernant le bon usage des antibiotiques en pratique hospitalière Dr S. Alfandari Infectiologue Consultant, CHU Lille Médecin Référent en antibiothérapie et Hygiéniste CH Tourcoing www. infectio-lille. com
Antibiotiques Classe thérapeutique qui à: Le Le plus de prescripteurs grand nombre de prescriptions grand nombre de patients traités grand nombre de molécules ou de combinaisons Particularités ◦ Efficacité pharmacologique inconstante pour une cible identique (la bactérie): variable selon l'époque le site infecté la localisation géographique ◦ Impact écologique mise en danger de la communauté
Utilisation des antibiotiques Médecine humaine Communauté Médecine vétérinaire Hôpital Agriculture
Hôpital = un élément parmi d’autres Consommation hospitalière en europe: ~ 5– 10% de la consommation totale ◦ France 2007 DDJ/1000 habitant-jour Ville 28, 63 Hôpital 2, 22 Consommation des ATB « hospitaliers » : ~ 10% des ATB consommés à l’hôpital Mais, forte concentration de patients exposés avec une forte intensité (nombre et durée de traitement) ◦ Pression de sélection aboutissant à l’émergence de BMR ◦ Et 30 à 50% de traitements ATB inadaptés
Antibiothérapie à l’hôpital Indicateurs en antibiothérapie ◦ Indicateurs « institutionnels » +/- obligatoires ICATB V 2010 Accord cadre ◦ Indicateurs d’utilisation: réseaux Consommation ATB-Raisin Prévalence ◦ Indicateurs de bon usage Incidence Audits
Facteurs intervenants dans la prescription antibiotique § Mauvais diagnostic § Méconnaissance des recommandations § Méconnaissance des pathologies et des conséquences écologiques lors de l’utilisation des antibiotiques § Promotion et éducation par l’industrie pharmaceutique § Sévérité perçue de la maladie + Prescription - + Demande du patient - § Éducation médicale § Éducation de la population § Utilisation des tests rapides de diagnostic § Régulation des remboursements § Facilitation à l’accès des recommandations § Régulation de la promotion à la population § Régulation de la promotion par l’industrie pharmaceutique D. L. Monnet. Clinical Microbiol Infect. 2001 ; 7 (S 6) : 27 -30
De quoi parle on ? 1 objectif principal ◦ Pour l'administration, la tutelle (parfois la pharmacie) Diminution des coûts ◦ Pour l'hygiéniste, le microbiologiste et l'épidémiologiste Diminution des BMR ◦ Pour le clinicien Amélioration de la prise en charge du patient ◦ Pour le patient Guerir (et sortir) plus vite Des objectifs secondaires ◦ recoupements possibles
Consommations ATB Hôpital/Ville 2002 Hôpital France « Ville »
ATB hospitaliers, 2002, 15 pays d’Europe n Finlande: q n Y compris conso en soins primaires et Md. R France: q q q Coamoxiclav IV calcu. Ié avec la DDJ du PO (1 g) au lieu de l’IV (3 g) Metronidazole PO (pas ATC J 01) inclus Après correction: n 2. 67 DDJ/1000 hab/j (ligne rouge) Source: Vander Stichele RH. et al. J Antimicrob Chemother 2006; 58: 159 -67.
Variations DPJ/DDJ en Europe From CLIN INFECT DIS 49(10): 1496 -1504. Aug PO Aug IV Tazo Cefaz Ceftriax Cipro PO Cipro IV Metronidaz
Suivi de molécules hospitalières Vander Stichele, R. H. et al. J. Antimicrob. Chemother. 2006 58: 159 -167; doi: 10. 1093/jac/dkl 147
Surconsommateurs, pas si sur…. Données ATB-Raisin 2008 (42% des lits) ◦ Consommation globale en DDJ/1000 J: 356 393 538 609 749 en France, tous établissements confondus à 688 en France MCO (CHU, CH, HIA, CLCC) en Suède aux Pays-Bas (seulement MCO) au Danemark (hors SSR/psy) Nord Pas de Calais 2001 vs Danemark 2001 Carbapénèmes: 4, 6 vs 3, 9 (mais glycopeptides 16 vs 3 !)
Antiinfectieux « hôpital » 1997 -2007 (en valeur)
Coût des anti-infectieux en 2009 Hôpital Ville AV = 1210 M€ ↑ AB = 853 M€ = AF = 141 M€ = Source: AFSSAPS, Nov 2009
Si tout va bien Pourquoi des mesures ?
Paradoxe: Peu d’échecs apparents de l’antibiothérapie Taux d’échec = Nb tt donnés/nb d’échecs Plus on traite: ◦ D’ infections virales ◦ D’infections bactériennes bénignes évoluant fréquemment spontanément vers la guerison Moins on a de taux d’échec ◦ Mais on a le même nombre absolu ◦ Ca n’est pas vrai pour les infections sévères
Mais l’erreur à des conséquences… Impact clinique des antibiothérapies inefficaces Caractère adéquat (A) ou inadéquat (I) de l’antibiothérapie des bactériémies Initiale empirique Après connaissance HC+ Mortalité (%) RR Après ATBgramme A A A 65/620 (10. 5%) 1. 0 I A A 6/45 (13. 3%) 1. 27 I I A 8/31 (25. 8%) 2. 46 I I I 3/9 (33. 3%) 3. 18 Weinstein, et al, Clin. Infect. Dis 1997
De moins en moins de nouveaux antibiotiques ATB systémiques autorisés par la FDA • 2009: 506 phase II et III – 6 antibiotiques – 67 cancérologie – 33 inflammation et douleur – 34 maladies métaboliques • pourquoi ? –Maladies chroniques = TT long –Plus rentable que 10 j d’ATB Clin Infect Dis. 2011; 52: S 397 -S 428
Stratégies Nationales de bon usage Plan antibiotique « institutionnels » +/- obligatoires Réseaux Recommandations et consensus Support UE ◦ « fédérateur » et incitateur mais pas moteur ICATB V 2010/EPP Accord cadre ◦ Consommation: ATB-Raisin ◦ Prévalence: SPILF/ONERBA ◦ Locaux ◦ Agences officielles: AFSSAPS… ◦ Sociétés savantes
Etat des lieux en 99 -00: Enquête AFFSAPS Existence de recommandations pour la prescription et la dispensation des antibiotiques ◦ 1201 établissements Au moins un type de recommandations: 66% Dispensation nominative: 21% Médecin référent pour la prescription ATB: 21% Formation sur bon usage ATB: < 20% Réévaluation systématisée: 10% Suivi et évaluation rare
Les Plans antibiotiques Instaurer une dynamique nationale Pas de moyens propres Représentants « institutionnels » Experts Présidence: Pr Benoît Schlemmer 3 phases ◦ 2001 -2005 ◦ 2007 -2010 ◦ 2011 -2016
Plan Antibiotiques: 2001 -2005 Campagne Assurance Maladie Recommandations (AFSSAPS) Circulaire « référents » 2002 Evaluation des pratiques professionnelles (HAS) Données de suivi des consommations / ESAC ◦ Guide méthodologique pour hôpitaux (2005) ◦ Tableaux de bord de la lutte contre les IN : ◦ … consommation AB Loi de santé publique (2004) Site web (2005)
Plan Antibiotiques 2007 -2010 Maintien du soutien politique Actions ◦ ◦ Ville ET hôpital ET santé animale Grand public ET professionnels Adultes ET enfants Antibiotiques : moins ET mieux Suivi ◦ Consommations ET résistances ◦ National ET européen ◦ Pathologies ET épidémiologie
Circulaire DHOS/DGS 272 -02 Commission des ATB ◦ Composition: Médecin référent + Pharmacien/biologiste/EOH Médecin référent ◦ Conseil sur demande (rôle de consultant): choix et modalités de prescription ◦ Intervient sur alertes ◦ ◦ Pharmacie: dispensation de certains ATB Laboratoire: hémocultures - LCR Formations médecins et paramédicaux Diffusion référentiels et consommations Audits de pratique et recherche Compétence: De préférence DESC MIT A défaut, DU ATB ou compétence reconnue Désigné par Directeur sur proposition CME
Circulaire DHOS/DGS 272 -02 Priorité des actions ◦ Recommandations locales actualisées au moins /3 ans ◦ Liste des ATB ◦ AB à dispensation contrôlée: justification apres 48/72 h et 7/10 j. ◦ Surveillance et évaluation Autres volets ◦ Centres de conseils thérapeutiques téléphoniques pour médecins libéraux Circulaire à visée « sanitaire » et pas « économique » Les hôpitaux doivent dégager les moyens humains nécessaires ◦ Mutualisation possible pour petits établissements Surveillance des consommations en doses définies journalières « OMS » rapportées à un critère d’activité
Les référents en 2005 Infectiologues 67: 63, 2% dont ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ 55/106 (52%) DESC de MIT 7 concours de PH de Maladies Infectieuses 2 ancien CCA de Maladies Infectieuses 3 sans précisions (1 suisse). 26 DU antibiothérapie/anti-infectieux 2 DU sur le VIH 1 DU d’infections nosocomiales 1 DEA d’agents antimicrobiens 7 sans précision (dont 1 sans référent) ◦ ◦ ◦ 7 biologie 5 médecine interne 3 réanimation 2 pneumologie 2 hygiène 1: médecine polyvalente, dermatologie, anesthésie, médecine générale, néphrologie, et gériatrie Non infectiologues (39: 36, 8%). Qualifications déclarées Discipline des référents non infectiologues (24/38 cas) (n=106) Alfandari, MMI 2006
Les référents en 2010 spécialités participant aux missions des référents en antibiothérapie dans les établissements de soins Cliniciens Conseil diagnostique Contrôle des infections documentées Contrôle des infections probabilistes Suivi des résistances Suivi des consommations Formation des internes Elaboration des protocoles Actions d’EPP Microbiologistes Pharmaciens Hygiénistes 108 81 57 34 18 40 18 15 80 18 23 8 46 33 80 108 91 91 11 24 63 43 19 99 21 74 70 56 29 22 52 48 (n=115) Alfandari, MMI 2010
Le plan 2011 - 2016 Rationaliser et améliorer application des protocoles et référentiels de prescription des ATB Développer TDR et généraliser leur utilisation Organiser le conseil auprès des prescripteurs Adapter la formation initiale/Développer FMC/EPP Développer l’auto-évaluation des prescriptions d’antibiotiques Surveiller la consommation d'antibiotiques Surveiller la résistance aux antibiotiques Réduire la pression de sélection globale Réduire la pression des classes d’antibiotiques les plus génératrices de résistances Contrôler la diffusion des résistances Prescription nominative et dispensation contrôlée
Le plan 2011 - 2016 Offre de conseil en antibiothérapie régionale ou interrégionale ◦ Réseau de référents des établissements de santé ◦ Centres de conseil pour prescripteurs de ville Communications entre pairs (notamment via les ordres ou les sociétés savantes) Encadrer la dispensation des antibiotiques
Le suivi des consommations Suivi national à partir de 2010 (données 2009): ATB-Raisin Recueil standardisé (facultatif) Objectif ◦ Suivi dans un établissement ◦ Recherche d’explications si outlier ◦ (peut être) benchmarking Données aussi demandées: ◦ ICATB ◦ CRAM (accord cadre)
Surveillance
Le suivi des consommations Consommations d’antibiotiques en fonction du % de lits SSR+SLD+Psychiatrie dans l’ensemble des établissements participants
Consommation glycopeptides par type d’ETS antibiotiques par type de service
Attention aux interprétations simplistes Ce n'est pas "MAL" de prescrire beaucoup d'ATB si on a beaucoup de patients ayant une infection bactérienne Ce n'est pas "BIEN" de ne pas prescrire d'antibiotiques si on a beaucoup d'infections bactériennes
N 1 L’ICATB dans le tableau de bord des IN N 2 N 3 Items ICATB 1 - Commission antibiotiques Existence d’un référent en antibiothérapie ICATB 5 -Système d'information N 2 N 3 Items 4 4 4 Existence d’une « commission antibiotiques » ICATB 2 -Référent antibiotiques O N 1 4 ICATB 5 a-Connexion informatique M 4 1 8 ICATB 5 b-Prescription du médicament informatisée ICATB 6 - Formation Protocoles relatifs antibiotiques 2 Formation nouveaux prescripteurs A 1 - Prévention ICATB 3 Protocoles ICATB 4 -Listes ICATB 4 a-Liste d'antibiotiques disponibles antibiotiques ICATB 4 b-Liste à dispensation contrôlée A ICATB 4 c-Contrôlée avec durée limitée A 2 Surveillance ICATB 8 A 3 - évaluation ICATB 7 3 1 20 2 1 2 0, 25 8 1 0, 5 0, 25 Surveillance de la consommation des atb 2. 5 Evaluation de la prescription des atb 2, 5 2, 5
Optimisation de l’ICATB Il est « assez » facile d’avoir 14, 5/20 (classe B pour tous ets sauf CHU) ◦ Comm ATB : 4 ◦ Ref ATB : 4 ◦ Form prescripteurs: 1 présent) ◦ Protocoles 2 ATB: ABProph ◦ Liste ATB disponibles: 0. 25 ◦ Liste dispensation contrôlée: ◦ Contrôlée avec durée limitée: ◦ Surveillance conso atb 2. 5 commandes Pour les points restants 3 réunions d’ 1 h Nomination suffit (hélas, pas de tps spécifique exigé) support de cours (dia) et date de réunion (même si 0 Portant sur les 2 indications les plus fréquentes Reprise à l’identique des protocoles SFAR 0. 5 la liste peut être courte 0. 25 Ordo papier pour cette liste demande < 1 jour / an si la pharmacie connaît ses ◦ 1: Connexion informatique un serveur des résultats du labo suffit ◦ 2: Prescription du médicament informatisée +/- inéluctable à moyen terme ◦ 2. 5: Evaluation de la prescription des atb intérêt des études ne demandant pas trop de temps - Module Abproph si l’on fait INCISO - Enquete de prévalence - EPP ciblée
L’EPP Obligation légale Etablissements de santé (V 2 et +) Praticiens à titre individuel Référentiel de l’HAS sur le bon usage des ATB ◦ S’accompagne de grille d’EPP SPILF ◦ Propose des grilles d’EPP
Manuel V 2010 – juin 2009 Critère 8. g Maîtrise du risque infectieux Critère 8. h Bon usage des antibiotiques ◦ la HAS s'appuie notamment sur les indicateurs issus du tableau de bord national …. l’indicateur composite de bon usage des antibiotiques (ICATB) ◦ Prévoir Organisation générale pluriprofessionnelle de la prescription antibiotique. ◦ Mettre en œuvre Système de dispensation contrôlée. Programme de formation continue des professionnels de santé. Guide et protocoles de bon usage de prescription diffusés aux professionnels Réévaluation ATB 24 -72 heure inscrite dans dossier patient. Dispositif de surveillance épidémiologique et de surveillance de la résistance aux antibiotiques. ◦ Évaluer et améliorer Le bon usage des antibiotiques est évalué notamment par le suivi d’indicateurs. Des actions d’amélioration sont mises en oeuvre.
Guide V 2010 - fevrier 2010 Auto-évaluation ◦ Cotation automatisée fondée sur la classe du dernier ICATB, ICATB = = A, cotation = A B, cotation = B C, cotation = C D, E ou F, cotation = D ICATB « ministère de la Santé » ne permet pas d’évaluer le critère 8. h : « La réévaluation de l’antibiothérapie entre la 24 e heure et la 72 e heure est inscrite dans le dossier du patient » ◦ si réponse = « partiellement » ou « non » , décote d’un niveau ! Une solution pour les Ets a prescription informatisée est de dire: ◦ La pres est quotidienne pour toutes les molécules et donc reévaluée tous les j ◦ (c’est jouer sur les mots et clairement moins satisfaisant qu’une note d’évolution dans un dossier)
Les Recommandations
Multiples recommandations 7 6 Organisme officiel Société savante 5 4 3 2 1 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Site ATB Ministère
SPILF: www. infectiologie. com
Stratégies locales
Les axes de la politique de bon usage Formation Surveillance consommation antibiotiques et résistance bactérienne Aide à la prescription ◦ Protocoles Evaluation des prescriptions ◦ Audits Contrôle de la prescription
Organisation: comité des antiinfectieux Comité des anti-infectieux ◦ Définit la politique de l'établissement ◦ Réunit partenaires concernés par l'antibiothérapie Infectiologue/Autres cliniciens/ULIN Pharmacie/Bactériologie liste réactualisée ◦ antibiotiques admis dans l’hôpital ◦ antibiotiques à distribution contrôlée diffusion régulière des informations ◦ nouveaux antibiotiques/consommations relation consommations/résistances bactériennes élaboration, actualisation, et évaluation des recos/protocoles écrits formation des nouveaux prescripteurs
Consommation et résistances Elément d’alerte 180 160 140 120 100 80 60 SARM CS 40 Anti SARM CS 20 0 2005 2006 2007 2008 2009
Protocoles d’aide à la prescription 3 correctifs décidés par la CAI du 22 -09 -2011 1 - Péni M: relais oral limité à 4 g/j (absorption saturable). Si besoin de forte dose, utiliser: Keforal (= cefalexine = ceporexine) 2 - Légionelloses: si peu sévère azithromycine 5 j en 1 er ligne (ne plus utiliser tavanic), si sévères (=de réanimation): Association macrolide-tavanic (on faisait plutot rifampicine-tavanic)
Evaluation respect protocoles n Respect total des protocoles 54 56, 3% 2ème ligne justifiée par µbio/clinique 4 4, 2% Situation non prévue et jugée correcte 5 5, 2% Total correct % 63 64, 9% Sur 34 non conformités 16 conformes à d’autres recommandations (popi, antibiogarde…. ) Taux réel d’antibiothérapie inadéquate ◦ 18, 5% Alfandari et al Pathol Biol 2008
Evaluation
Prescription Qualité « technique » : ◦ Rythme d’administration : Selon PK/PD molécules choisies ◦ Posologies: Adaptation à poids/fonction rénale/dosages plasmatiques ◦ Temps: Délai diagnostic / traitement - Durée du traitement Qualité « stratégique » Infection documentée ◦ Si le germe isolé est bien le pathogène ◦ Que faut il considérer comme prescription adaptée ? 1 ATB efficace sur antibiogramme ? 2 ATB efficaces sur antibiogramme ? Infection non documentée ◦ Evaluation précise impossible: Argument indirect: guérison ou non! Reévaluation à 48 -72 h ◦ Prise en compte résultats cliniques & microbiologiques Élargissement/désescalade Changement d’antibiotiques à spectre équivalent /tolérance ou Coût
Quelle évaluation proposer ? Quantitative ◦ Consommation ATB et fréquence BMR Peu discriminante mais facile Qualitative ◦ Prévalence « 1 jour donné» Rapide et peu consommatrice de temps N’évalue correctement quelques critères simples ◦ Enquête «d’incidence» Plus lourde et consommatrice de temps Évalue plus de critères
Enquête d’incidence ciblée/pathologie n Hémocultures positives 278 Germes de contamination 95 Dont traités à tort: 6 Bactériémies 180 Traitement probabiliste adapté 140/163 Traitement documenté adapté * 149/149 Désescalade possible 92 Désescalade faite 44 *: hors DC précoce ou transfert Bactériémies mai-dec 07 % 6% 86% 100% 48%
Audit: antibioprophylaxie Parfaitement adapté: 20% D’Escrivan AFAR 2005
Analyse de la prescription antibiotique ATB indiquée ? Oui ATB plus efficace ? Non ATB non indiquée Oui Non ATB moins toxique ? Non ATB moins chère ? Oui ATB inadéquate Non Spectre + étroit ? Non Posologie correcte ? Oui Rythme correct ? Oui Non Oui Voie d’administration correcte ? Oui Délai d’administration correct ? Oui Pas dans catégories citées Non ATB optimale Etienne et al. JNI 08
Quelques trucs qui marchent (à peu près) en France
Etudes «inter hôpitaux » Cohortes d’établissements de santé ◦ Réseaux de surveillance de la consommation Recherche de prédicteurs de consommation en vue de benchmarking ◦ Typologie des établissements ◦ Eléments de la politique ATB locale
SPA 2: prévalence par Spécialité Secteurs Patients %ATB Infectiologie 26 574 58, 20% Hématologie 37 581 57, 70% Réanimation Oncologie Médecine Pédiatrie Chirurgie SSR Obstétrique Total 150 68 715 102 490 202 106 1896 1600 1299 16151 1600 12698 9303 2640 46446 48, 70% 24, 00% 23, 90% 22, 40% 15, 80% 9, 90% 6, 30% 19, 50% 9057 patients sous ATB Prévalence et bon usage des antibiotiques: enquête SPILF-ONERBA SPA 2 dans 314 établissements de santé Français
SPA 2 : qualité des traitements Evaluation des 8407 traitements curatifs: 64% 73% 37% 63% 20% monothérapie de motivation écrite du traitement de durée de traitement notée de prélèvement prétraitement avec intervention d'un référent Quelques indicateurs de mésusage ◦ ◦ Aminosides > 5 j: 149/564 dont 23 endocardites Vancomycine < 20 mg/kg/j: 82/389 (21%) Réévaluation faite/possible: 39% 125 patients n’ayant aucun ATB actif sur antibiogramme Prévalence et bon usage des antibiotiques: enquête SPILF-ONERBA SPA 2 dans 314 établissements de santé Français
Enquête régionale bactériémies
Politique ATB CCLIN Paris Nord 83 hôpitaux Données 2002 -2003 Miliani et al. JAC 2008; 62: 823 -9
Miliani et al. JAC 2008; 62: 823 -9
Miliani et al. JAC 2008; 62: 823 -9
Critères d’ajustement 77 hôpitaux du sud-ouest en 2005 Recherche de facteurs liés à la consommation (taille, DS, type de séjour, n CVC, n bactériémies, politique ATB) Analyse séparée public/privé Amadeo et al. CMI 2010; 16: 735 -41.
Critères d’ajustement Modèle multivarié pour la consommation globale DDJ/1000 JH Amadeo et al. CMI 2010; 16: 735 -41.
Modèle multivarié Consommation (DDJ/JH) = 135, 3 + 28, 3 (% JH réa) + 5, 1 (% JH chir) + 4, 7 (% JH med) + 18, 6 (référent ATB) Amadeo et al. CMI 2010; 16: 735 -41.
Limites de ces études Etablissements hétérogènes Impact majeur de la typologie rendant difficile la mise en évidence de l’effet de politiques de prescription Intérêt études intra hopital/service
Impact des formations ciblées: pré thérapeutique Antibiothérapie des bactériuries et IU Etude avant-après controllée ◦ Contrôle: envoi du guide de prescription ◦ Intervention: 1 h de cours/discussion par infectiologue (78% présence) Pavese et al. ICHE 2009; 30: 596 -9.
Impact d’un rappel de reévaluation 13 ATB iv Si pas de changement dans le traitement jusqu’à J 3 -J 4 Etude ouverte avant-après sur 3 périodes de 8 semaines consécutives ◦ Prise en charge par le praticien habituel ◦ Délivrance par externe d’un questionnaire le matin de J 4 3 questions à cocher ◦ Id puis revue du traitement l’après midi par un infectiologue et conseils oraux ou écrits au prescripteur Critère de jugement: % de modification à J 4 (dont relai po) ◦ ◦ Désescalade Arret Switch PO Réduction durée de traitement Lesprit et al. JAC 2010; 65: 789 -95.
Impact d’un rappel de reévaluation Demande de passage de l’infectiologue plus fréquente si distribution du questionnaire (35, 6 vs 18, 2%, p=0, 001) 70% analyse dossier / 30% examen patient 10 mn par revue de traitement Lesprit et al. JAC 2010; 65: 789 -95.
Adhésion aux conseils et devenir Etude prospective Devenir selon suivi ou non de l’avis de l’équipe mobile d’infectiologie Fiche de saisie standardisée pour avis initial et suivi Adhérence à l’avis défini par compliance sur molécule/dose/rythme et voie d’administration dans les 48 h suivant l’avis Sellier et al. JAC 2010; 65: 156 -62.
Adhésion aux conseils et devenir 661 avis/5 mois dont 621 évaluables Sellier et al. JAC 2010; 65: 156 -62.
Impact infectiologue en hématologie Présence 2 ½ journées + tel + rédaction protocoles Secteur protégé (allogreffes, inductions de LA) ◦ Diminution consommation DDJ/JH Tous ATB Fluoroquinolones 2400 450 2200 400 350 2000 300 1800 250 1600 200 150 -11% 1400 1200 1000 -63% 50 2004 2005 2006 2007 2008 2009 0 2004 2005 2006 2007 2008 Alfandari et al. Données personnelles 2009
Facteurs d’adhérence aux conseils Etude prospective 6 mois ◦ 2 services de réanimation A (244 avis) et B (137 avis) ◦ Conseils diagnostiques et thérapeutiques si ATB ◦ Adhérence globale: 86% ◦ Seuls 2 éléments significatifs en multivarié: Service B (OR: 4, 9) Proposition de poursuite de l’ATB initial (OR 4, 8) Pulcini et al, JAC 2006; 57: 546 -550
Perspectives A l’échelle d’un établissement ◦ Mise à niveau des systèmes d’information informatisation des pharmacies, interconnections microbiologie-DIM-ULIN aide à la prescription ◦ mise en place d’un système d’alerte ◦ listes d’antibiotiques à niveaux de prescription différents Suivi strict des consommations d’antibiotiques Audits des prescriptions ◦ larges ou ciblés ◦ applicabilité des recommandations et protocoles écrits ◦ observance Suivi individuel de la prescription
Conclusion En pratique, mise en place d’une politique 1. 2. ◦ ◦ 3. 4. 5. ◦ ◦ Temps de référent antibiotique (~1 ETP/800 lits de MCO) Surveillance de la consommation Pistes prioritaires d’intervention Discussions avec services gros consommateurs ou surconsommateurs d’une classe ou d’une molécule Protocoles de traitement Evaluations ciblées Profiter de l’EPP Limitations de prescriptions Débutant par nouvelles molécules
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