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La Shoah à Lyon Travail réalisé par les élèves de Terminale de la Cité Scolaire Internationale de Lyon Mémorial de la Shoah
Plan de la présentation n 1 Les grandes rafles à Lyon n 2 Deux destins individuels de déportés n 3 Des lieux pour commémorer la Shoah à Lyon n 4 Parcours de ville
1. Les grandes rafles à Lyon n A-Historique n B- Grande rafle d’août 1942 n C-Rue Sainte-Catherine
2. Deux destins de déportés n Charles Méchally n Raphaël Caracco
3 Des lieux pour commémorer la Shoah n A- La gare de Perrache n B- La gare de Saint-Priest n C- Le fort de Montluc n D- Le camp de transit de Vénissieux
4 Parcours Thématiques: n Parcourir les lieux de commémoration de la Shoah dans Lyon n Les rafles: n n août 1942 (lieux de vie, d’internement et de déportation). L’UGIF février 1943
1. Les grandes rafles à Lyon La rafle de la rue Sainte-Catherine A- L'UGIF : Le cœur de la communauté juive lyonnaise L'Union générale des israélites de France (UGIF) est un organisme créé par une loi française du 29 novembre 1941 à la demande des Allemands. La mission de l'UGIF est d'assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoirs publics, notamment pour les questions d'assistance, de prévoyance et de reclassement social. Tous les Juifs demeurant en France sont tenus d'y adhérer, les autres associations juives ayant été dissoutes et leurs biens donnés à l'UGIF.
n n n Les administrateurs de cet organisme appartiennent pour la plupart à la bourgeoisie juive française, administrateurs nommés par le Commissariat général aux questions juives, la structure initiée par le gouvernement de Vichy à l'instigation des nazis pour renforcer les persécutions antisémites. L'UGIF, pour financer ses activités, peut puiser dans un fonds de solidarité alimenté par les revenus tirés de la confiscation des biens juifs. Le rôle de cet organisme a soulevé beaucoup de controverses, notamment à cause de son légalisme qui a transformé les bureaux de l'association ou les maisons d'enfants qu'elle patronnait en véritables souricières particulièrement vulnérables aux rafles de la Gestapo. L'UGIF de Lyon se tenait au 12 rue Sainte Catherine, dans le 1 er arrondissement, juste derrière la place des Terreaux.
Localisation du siège de l’UGIF, rue Sainte-Catherine à Lyon
n B- Le déroulement de la rafle Klaus Barbie en 1941 n Le 9 février 1943, Klaus Barbie organise et participe à la rafle de la rue St-Catherine, il fait arrêter 30 personnes et se rend ensuite dans les locaux de l'UGIF, où ils interrogent personnellement les employés, pratiquement tous juifs et munis de faux papiers. Il arrêta dans cette même journée 86 personnes au total, quand aux autres personnes, elles sont relâchés mais sans leurs papiers.
n n n Elles ont pour instruction de les récupérer le lendemain à l'hôtel Terminus à Perrache, ce qui permettrait à la Gestapo de les arrêter et de les déporter mais tous sont prévenus du piège. Les autres personnes ayant été arrêtées sont ensuite transférés dans un premier temps à Montluc, mais la prison étant déjà pleine, ils sont casés dans deux pièces du Fort Lamothe. Puis, ils sont transférés le 12 février, car deux d’entre eux avaient réussi à s’évader le matin même. Le groupe arrive gare de Bercy après plus de 12 heures de train, ils sont dirigés vers le camp de Drancy. Au final, presque tous furent déportés vers Auschwitz. Birkenau, et 3 seulement survécurent.
n n n n C- Liste des juifs arrêtés rue Sainte Catherine le 9 février 1943 : Berthe Akierman Bronia Andermann Israel Bach Simon Badinter Leizer Bleiberg Emmanuel Bloch Isidore Bollack Julius Brender Wolf Brull Chuma Czerwonogora André Deutsch Sigmund Dickmann Noel Domnicz Gisèle Dornheim Emmanuel Edelmann Albert Engel Israel Epelbaum Jacob Esskreis Jacob Ettlinger Salomon Feldhandler Pierre Freidenberg Erna Freund Icek Frydmann Georg Fuchs Osias Fuhrer
n n n n Walter Fuhrer Régine Gattegno Kalman Gelber Joseph Goldberg Michel Gorodistan Aurélie Gottlieb Heinrich Grad Esther Grinberg Paul (Benno) Guerin (Breslerman) Franz Hirschler Isaac Horowicz Gilberte Jacob Ryfka Jelem Samuel Kohn Salomon Kruman Ruchla Landau Pierre Lanzenberg Anna Lanzet Malvine Lanzet Annie Lederer Hans Lichtenstein Sidonie Lichtenstein Marcelle Loeb Ephraim Loebel Michael Max Gerson Merker
n n n n Norbert Muntzer Chaim Peretz Jacques Peskind Laja Rappaport Clara Reckendorfer Jean Rein Kurt Reis Alexandre Reznik Feiwel Ring Marcus Rokotnitz Herta Rosenbach Abraham Rosenberg Zeli Rosenfeld Irma Rosenthal Henri Rosencweig Joseph Soudakoff Betty Steigmann Armand Steinberg Jules Steinmuller Menachem Safran Madeleine Schick Bernard Schneebalg Simha Schkira Joseph Sztark Rachmill Szulklaper Benno Taubmann Feiwel Taubmann Sally Taubmann Victor Tlagarz Juliette Weill Hermann Weinstock Maier Weismann Elias Wolf
n D- Les survivants Selon les renseignements allemands qui ont mené à la rafle, le comité de la rue Sainte Catherine aurait aidé des juifs à passer illégalement la frontière franco-suisse, ils étaient financés par l’association américaine des Quakers( AFSC), par des juifs de France et de Genève. L'un des juifs arrêté ce jour, Michel Kroskof-Thomas en arrivant après la Gestapo dans les locaux de l'UGIF, a réussi à feindre de ne pas parler allemand et d’être arrivé là par erreur, feignant qu’il était artiste peintre et qu’il avait rendez-vous, qu’il s’était simplement trompé de bureau ainsi, tout comme lui, certains juifs qui sont libérés de l'interrogatoire réussissent à se rendre dans les cafés que fréquentaient les réfugiés pour les prévenir et organiser la surveillance des locaux pour éviter à toute autre personne de tomber dans le piège de la Gestapo. Ainsi Victor Szulklafer envoie un télégramme codé pour avertir le consistoire de Nice que "Mr Shorban (malheur en hébreu) est arrivé à Lyon et qu'il faut prévenir tout le monde", grâce à son intervention, il permet à beaucoup de juifs d'être sauver.
n On commémore tous les ans, le 9 février, dans le arrondissement de Lyon, l'anniversaire de cette t rafle pour rendre hommage à la mémoire des dé
n C’était exactement le 9 février 1943. . . A Lyon, on commémore ce dimanche le 65 e anniversaire de la ra rue Sainte-Catherine dans le 1 er arrondissement. 30 personnes sont arrêtées par la Gestapo de Klaus Barbie, qui su personnellement la rafle dans les locaux de l’UGIF ( Union Géné des Israélites de France), la Gestapo traque pendant les quelques qui suivent la rafle, tous les employés du bureau, au total 86 pers presque tous juifs et munis de faux papiers, sont déportés à Dran à ce coup de filet. Presque tous furent déportés vers Auschwitz-Birkenau, et 3 seule survécurent. Plaque en mémoire des 80 juifs déportés, visible aujourd'hui au 12 rue Sainte-Catherine à Lyon.
2 - Deux destins de jeunes déportés de la Shoah à Lyon
RAPHAËL CARACO, OU LE PARCOURS D’UN DÉPORTÉ Quelques informations retraçant le parcours de Raphaël CARACO, jeune déporté au camp de concentration de Auschwitz-Birkenau…
Quelques informations à propos de Raphaël CARACO Né le 25 juillet 1927 à Lyon, Raphaël CARACO a été déporté par les Nazis le 31 juillet 1944, soit à l’âge de 17 ans. Il habitait, à cette époque, au 11 rue de Turenne, à Lyon, et était scolarisé au Lycée de la Martinière-Terreaux. Ce jeune homme est malheureusement décédé avant d’avoir pu rejoindre son foyer et retrouver sa mère, déportée en même temps que lui… Nous vous proposons de retracer, au moyen de quelques documents, le parcours de Raphaël CARACO à partir de son arrestation
Au lycée avant d’être déporté Avant d’être arrêté puis déporté, Raphaël était scolarisé au Lycée La Martinière-Terreaux, comme en témoigne cette fiche d’inscription remplie par sa mère le 6 mai 1943, soit un peu plus d’un an avant son arrestation. D’après cette fiche, nous pouvons voir que Raphaël n’était pas fils unique et qu’il avait la nationalité française. Ses parents étaient employés de commerce, ce qui devait leur garantir une source de revenus suffisante.
Une seule année au lycée Raphaël CARACCO a été arrêté en juillet 1944, vraisemblablement pendant les vacances d’été. Ce bulletin scolaire témoigne de sa disparition après une année seulement passée dans son lycée. En effet, ce bulletin, qui recense des résultats obtenus sur plusieurs années, n’est rempli qu’au niveau de l’année 19431944. L’année suivante ne comporte qu’une mention « DEPORTE EN ALLEMAGNE »
Drancy, principal camp de transit français Après avoir été arrêté, Raphaël est immédiatement envoyé à Drancy le 13 juillet 1944. Il n’y arrivera que le 24 juillet. Drancy était le camp de transit majeur pour les déportés en provenance de France et était souvent appelé l’ « antichambre d’Auschwitz » . Ce certificat atteste que Raphaël CARACO a séjourné pendant une semaine à Drancy, jusqu’au 31 juillet, date à laquelle il quitte le camp pour sa terrible destination…
Départ pour Auschwitz… Après avoir passé une semaine au camp de transit, Raphaël doit à nouveau partir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de parcourir les 500 km qui séparent la rue de Turenne du camp de transit, mais bel et bien les 1500 km entre Drancy et le camp d’Auschwitz. Birkenau… Raphaël est parti au sein du convoi n° 77, qui est le tout dernier convoi partant de Drancy en direction d’Auschwitz… D’après l’extrait de la liste des déportés de cet ultime convoi, Raphaël CARACO a été déporté avec sa mère Louise
Une année loin de tout… Après le départ de Drancy, les faits et gestes de Raphaël CARACCO sont parfaitement inconnus de tous… Aucune information à son propos n’a pu être obtenue concernant toute la durée de son terrible séjour à Auschwitz…
Survivant d’Auschwitz… Raphaël CARACO a, dans son funeste destin, eu une infime part de chance. En effet, il était toujours en vie le jour de la libération des déportés au camp d’Auschwitz. Les différentes photographies connues de Raphaël nous informent d’une certaine forme physique chez ce jeune homme, qui a probablement été conservé pour le travail au camp Sa libération a eu lieu le 7 avril 1945 d’après cette fiche de renseignements.
…mais malheureusement mort peu après Si Raphaël a eu la chance de survivre à l’extermination qui se passait dans les camps nazis, il a malheureusement payé de sa vie les mauvaises conditions que tous ont subi au camp. Raphaël a eu le temps d’écrire une lettre deux jours après sa libération. La principale information que nous tirons de cette lettre est son état de santé préoccupant. Il se dit « malade » et affirme avoir été envoyé deux mois avant « dans un hôpital où on vous fait plutôt mourir que de vous soigner » . Il sera envoyé dans un hôpital allemand le 3 mai 1945, et c’est probablement là qu’il mourra… Seule sa mère, séparée de lui, est en effet revenue en France…
CHARLES MECHALLY, OU LE PARCOURS D’UN DÉPORTÉ Quelques informations retraçant le parcours de Charles MECHALLY …
Quelques informations à propos de André Charles MECHALLY est né le 27 octobre 1927 à Saint-Fons en France. Il est déporté au camp de concentration de Flossenburg, près de la frontière tchèque, ainsi qu’au camp de Monowitz à Auschwitz III. Il habitait à cette époque au 16 rue Juiverie, à Lyon, et était scolarisé au lycée SEPR de Lyon. Déporté, seul, vers l’âge de 17 ans, il meurt le 15 avril 1945, avant d’atteindre ses 18 ans. Il est déclaré officiellement « mort en déportation » le 19 mars 1995.
Un élève sérieux… Avant d’être arrêté, MECHALLY était lycéen à la Société d’Enseignement Professionnel du Rhône. Il était spécialisé dans les vêtements. D’ailleurs, son métier de tailleur l’a souvent aidé dans les camps, par exemple pour avoir de la nourriture en plus. Cette liste de pointage de la présence des élèves montre la régularité de MECHALLY au niveau scolaire : il était présent à pratiquement toutes leçons.
…mais néanmoins arrêté D’après ce document, nous apprenons que MECHALLY a été arrêté (le motif de l’arrestation n’est pas précisé) le 29 mai 1944, soit un mois avant son arrivée au camp de Flossenburg. Il a d’abord été détenu au camp d’internement de Drancy, où les Juifs étaient déportés avant d’être envoyé vers les camps d’extermination nazis. Il arrive au camp de Flossenburg le 30 juin 1944
Du soutien de la part de ses proches… Nous pouvons constater l’effort fourni par le Directeur de la Société d’Enseignement Professionnel de l’école ou le jeune homme suivait sa scolarité. En effet, il a écrit cette lettre à l’administration pour faire part de son inquiétude face à l’arrestation de MECHALLY Charles. Il a également demandé à ce que Charles soit rendu à sa famille.
Une vie connue par le témoignage d’autrui… Cette lettre a été écrite par un camarade de déportation de Charles MECHALLY : Robert WAJEMAN. Dans cette lettre, celui-ci donne des informations à la famille de MECHALLY sur les conditions de vie de leur fils depuis sa déportation : sa vie dans les camps, dans les wagons, son attitude morale, la nourriture qu’ils avaient, leur itinéraire, leur changement de camp …
Dans ce témoignage, WAJEMAN insiste sur l’attitude positive et courageuse de MECHALLY, sur le fait qu’il gardait toujours le sourire malgré la fatigue, la misère et le froid. Plusieurs autres camarades ont écrit des lettres à la famille de MECHALLY pour témoigner de son courage et de son soulagement de les savoir en sécurité.
Ultime lettre qui témoigne de l’insouciance du déporté Ceci est la dernière lettre rédigée de MECHALLY. Elle a été retranscrite par un inconnu puis envoyée à la famille. On peut voir que MECHALLY a gardé la foi. Il est content de savoir sa famille en sécurité. Il garde espoir sur son futur sort …
Bilan des lieux… Voici la liste des lieux où MECHALLY a été arrêté et déporté. Il est passé dans les camps suivants : Drancy. Montluc. Auschwitz. Monowitz.
Méchally, victime parmi tant d’autres Cette feuille de témoignage commémore les martyrs et héros qui ont péri à l’Holocauste ou dans la guerre avec les nazis. On découvre ici les circonstances dans lesquelles MECHALLY est mort : il fut arrêté dans une rafle le 29 mai 1944 à Lyon.
3 - Des lieux pour commémorer la Shoah à Lyon n A- La gare de Perrache En septembre 1942 un Kommando spécial du Sipo SD s’installe en zone libre à Lyon. Les SS installés au Casino de Charbonnières vont rapidement se mettre à traquer les opérateurs radio résistants et recenser les juifs de la région. C’est à cette période que se prépare l’invasion par la Wehrmacht de la zone Sud. La Gestapo arrive alors à Lyon en novembre 1942 et s’installe son quartier général à l’hôtel Terminus derrière la gare de Perrache. Divisée en plusieurs sections, le Service central de Sécurité du Reich s’installe aussi à l’école de Santé Militaire (section IV), avenue Berthelot.
L’hôtel Terminus en 1907. La Gestapo s’y installa en novembre 1942
n n L'hôtel terminus est un grand bâtiment composé de 6 étages, 140 chambres et comptant une dizaine de salons et plusieurs salles de réceptions pouvant contenir plus de 5000 personnes. Durant la période où l'hôtel servait de quartier général à la Gestapo, les SS aménagèrent deux parties dans l'hôtel: une partie pour les logements et une autre pour les bureaux où se déroulaient les interrogatoires ainsi que les tortures. . . Notamment Marret, a été arrêté pour être un opérateur radio et torturé pendant trois jours par Klaus Barbie à l’hôtel Terminus. Il reçut une sentence de mort à la prison Montluc.
La gare de Perrache, se situe au Sud de la Presque-île lyonnaise, entre la Saône et le Rhône. Les trains venant de St-Etienne, ville majeure de la Loire, de St-Fons, de Vénissieux et des autres villes situées au Sud de la gare de Perrache passent par ici pour aller vers Drancy, vers le Nord. La gare de Drancy est une gare au Nord Paris. n Enfin, depuis Drancy, les trains se dirigeaient vers l’Allemagne ou la Pologne (Auschwitz) n
La gare de Perrache au début du XX° siècle. Son aspect n’avait pas changé pendant la Seconde Guerre mondiale
n Les déportations en gare de Perrache n Les premières déportations de juifs et de résistants commencèrent à Lyon en septembre 1942. Le premier convoi emporta 545 juifs en direction des camps de la mort à Auschwitz. Le trajet n’était pas direct et durait donc plusieurs jours, le train en partance de la gare de Perrache se dirigeait vers Drancy en faisant halte aux différentes gares de provinces, pour faire monter d’autres juifs arrêtés. Une fois parvenu à Drancy, le convoi était redirigé vers Auschwitz. Voici un tableau récapitulant les déportations au départ de la gare de Perrache entre 1942 et 1944, les chiffres donnés proviennent des registres d’entrée tenus à Drancy et ne prennent donc pas en compte les juifs décédés lors du trajet. Date et nombre de personnes déportés: 1/09/1942: 54522/10/1942: une dizaine. Une rafle est organisée à la synagogue de Lyon, une cinquantaine de juifs sont arrêtés mais sous la pression d’un membre du clergé beaucoup seront libérés. 09/02/1943: 84. Descente de la Gestapo Rue Sainte Catherine. 21/05/1943: 714/09/1943: 2624/09/1943: 4508/10/1943: 2920/10/1943: 4310/12/1943: 3629/12/1943/30. 07/01/1944: 21. 10/02/1944: 61. 08/04/1944: 90 Parmi les 90 juifs déportés ce jour, se trouvaient les enfants d’Izieu 15/04/1944: 77. 11/05/1944: 77 21/06/1944: 12804/07/1944: 141 31/07/1944: 37 Dernier grand convoi en direction de Drancy. Convoi n° 77 : Parmi les 1300 personnes qui partirent ensuite de Drancy en direction d’Auschwitz il a été compté 377 lyonnais. n n n
n n n Nous comptons au total 1343 personnes déportés depuis Lyon en direction de Drancy puis des camps de la mort entre 1942 et 1944. Ce tableau ne prend pas en compte le tout dernier convoi de juifs quitta le quai de Perrache le 11 aout 1944 puisque ce dernier se dirigea directement en direction d’Auschwitz Birkenau. Ce convoi comportait 650 personnes, dont 438 femmes, 200 hommes et 12 enfants, il eut raison de toutes les mesures de sécurité prises par les chefs allemands contre tout acte de résistance car ce train arriva malheureusement à destination quelques jours plus tard. Il est difficile de savoir si ce dernier convoi fut bel et bien le seul convoi direct en direction d’Auschwitz, si ce n’est pas le cas le nombre de Lyonnais déportés se trouverait grandement sous-estimés.
LE ROLE AMBIGUE DE LA SNCF DANS LA DEPORTATION Le rôle de la SNCF pendant la guerre s’illustre par deux images très opposées. D’un coté, les nombreux cheminots résistants qui luttèrent contre la déportation des Juifs du mieux qu’il le pouvaient, le plus souvent au péril de leur vie. D’un autre coté, la collaboration partielle de la SNCF avec les Allemands dans leur projet de déportation. n La SNCF, coupable ou innocente ? n Nous allons voir dans un premier temps que le rôle de la SNCF sous l’occupation n’est pas évident et que sa culpabilité est difficile à établir. Quel est le statut de la SNCF pendant l’occupation ? Dès la signature de l'armistice franco-allemande du 22 juin 1940, en application de l'article 13 de la convention d'armistice, les chemins de fer (de même que les routes et voies navigables) sont mis à la disposition de l'occupant dans la zone occupée, soit les deux tiers du réseau de la SNCF en juin 1940), qui fixe les priorités. L'organisation mise en place laisse toutefois la responsabilité de l'exploitation et du fonctionnement à la SNCF sous la surveillance d'un organisme militaire allemand, le WVD ( « Wehrmachtverkehrsdirektion » ) dont le siège est à Paris. Le réseau d’alsacelorraine est à part et possède un statu spécifique. n n
11 août 1944: embarquement des déportés du dernier convoi en gare de Perrache
La SNCF est donc au cœur du processus d'occupation. Dès leur arrivée, les Allemands sont obnubilés par la remise en état du réseau ferré pour transporter les troupes et piller les richesses économiques du pays, c’est pourquoi les premiers prisonniers de guerre libérés sont des cheminots. Dès l'été 1940, l'occupant allemand effectue des prélèvements de matériel, le premier ordre portant sur 1000 locomotives et 35 000 wagons. Dès le début de l’occupation, la SNCF exécute donc les ordres de la WVD, Il semble donc que la SNCF ait agi sous la contrainte car elle a été réquisitionnée et mise à la disposition des nazis aux termes de la convention d'armistice. Cependant avaient-ils une marge de manœuvre quand à la déportation des juifs ? Au milieu de l’année 1942 commencent les premières déportations de juifs en direction des camps de concentration. La SNCF recevait les ordres directement du ministère de l’intérieur français et de la préfecture de police. la composition des trains, leurs itinéraires et leurs horaires étaient fixés par les autorités allemandes ou celles de Vichy. Cependant il est certain que la SNCF n’ignorait pas la nature des convois, il a été di que la SNCF a assuré elle-même l'organisation logistique des transports, car elle refusait l'ingérence allemande dans l'exploitation de son réseau. Tous les salariés de la SNCF étaient donc au courant de ce qu’il transportait. A ce point la, il reste difficile de juger de la culpabilité de la SNCF, qui selon ses témoignages « n’avait aucune marge de manœuvre. » Cependant de nombreux faits semblent contredire ces affirmations…
-B La gare de Saint-Priest n Le 29 août 1942 au matin, les Juifs raflés de la région lyonnaise ont été embarqués depuis les quais de la gare de Saint-Priest vers Drancy; Il s’agissait du septième convoi parti de zone libre. Il est arrivé à Drancy le lendemain. n La gare de Saint-Priest au début du XX° siècle
n Aujourd’hui une plaque commémore le sacrifice des agents de la SNCF engagés dans la résistance mais aucune ne rappelle quel rôle a joué la gare de Saint-Priest dans la Shoah.
n C- Le fort de Montluc n Le Fort de Montluc est construit entre 1831 et 1835 pour servir de prison militaire. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale , Lyon fut un centre de la résistance intellectuelle , Un grand nombre de résistants furent arrêtés et internés dans le Fort de Montluc. Après le 11 novembre 1942 , date de l’envahissement de la zone Sud , les allemands seront particulièrement actifs dans cette région et contrôleront le Fort. Des milliers d’hommes et de femmes, des otages , des persécutés raciaux et des résistants seront entassées là pour un temps plus ou moins long , dans des conditions de vie inhumaines, en attente de déportation ou de transfert. En 1943, il abritait 90 détenus et l'on en dénombrera 900 en mai 1944 et 1000 en juillet. Le 12 juin 1944, 23 résistants furent extirpés du FORT MONTLUC et exécutés à la mitraillette près de NEUVILLE-SUR-SAONE. Le 20 août 1944, 110 résistants seront embarqués dans un car et une voiture cellulaire qui les conduiront au fort désaffecté de ST-GENIS-LAVAL où ils seront abattus à la mitraillette et au fusil. Jean MOULIN et ses compagnons y furent également internés après leur arrestation par BARBIE le 11 juin 1943. n n
n Après l'invasion de la zone sud en novembre 1942, les Allemands réquisitionnent les lieux pour y emprisonner des résistants, des juifs et des otages. n n À proximité, ils installent un tribunal militaire qui cesse de fonctionner au printemps 1944 lorsque les événements se précipitent, surtout après le débarquement. Mais aussitôt les massacres de détenus s'enchaînent dans la région lyonnaise. La plupart s'effectuent sans jugement, les victimes étant choisies parfois au hasard. À cela doit s'ajouter le nombre de victimes mortes au cours de leur internement ou dans les locaux du siège de la Gestapo.
La prison de Montluc servit de lieu d’internement pour Résistants et Juifs.
n Le camp de la mort lente n Montluc, grande bâtisse en ciment armé, de trois étages, comprenant environ deux cent cellules plus une salle commune et une baraque dans la cour, réservée aux israélites. Chaque cellule mesure 1, 80 m x 2, 20 m. Elle est munie d’une lucarne située à 2, 6 m au-dessus du sol. Trois paillasses reposaient à terre. Quand on les avait remplies de paille, elles avaient dû être assez douces (relativement), mais comme on ne changeait jamais la paille, elles étaient devenues aussi dures que le sol en béton. D’autre part, c’était un refuge de premier choix pour une armée de puces et de poux. Les punaises, plus délicates, s’enfonçaient dans les anfractuosités des murs. Dans cet espace de 1, 8 x 2, 20 m vivaient en général six hommes (certaines cellules en eurent jusqu’à huit). La nuit, ils couchaient " en sardines " dans le sens de la largeur. Le matin, ils se levaient, mettant un peu d’ordre dans la cellule, et attendaient que le soir vint. Ils ne sortaient que dix minutes par jour. On menait cinquante prisonniers qui devaient pendant ce temps se laver, nettoyer leur linge, et ne disposaient que de dix robinets. L’armée allemande leur distribuait à midi une soupe qui n’était rien d’autre qu’un brouet clair dans lequel un morceau de rutabaga se battait en duel avec un morceau de rave, et le soir un morceau de pain. Il était interdit de fumer, et de posséder un crayon
n n La journée était terriblement longue. On se lasse vite des cartes, surtout quand on ignore le sort que l’avenir vous réserve. Chacun racontait ses souvenirs, ses projets. On racontait des histoires et surtout des menus, des banquets, des recettes culinaires. La faim qui tenait les pauvres détenus leur faisait faire des rêves gastronomiques. On commentait les dernières nouvelles que l’on avait recueillies le matin au lavabo, et les bobards allaient leur train. On communiquait également avec les cellules voisines en frappant sur les murs un nombre de coups égal à la place de chaque lettre dans l’alphabet. Par exemple : A = 1 coup, D = 4 coups – M = 13 coups, etc. Ce procédé était long et difficile à suivre. Il avait aussi la particularité d’énerver les allemands qui entendaient ces conversations à travers les murailles. Chacun vivait dans la perpétuelle angoisse du lendemain, surtout quand on apprenait les mauvaises nouvelles : untel fusillé, untel condamné à mort ; à qui le tour. Les puces, les poux, les punaises ajoutaient encore à cette vie déprimante, et souvent aussi les prisonniers étaient couverts de " gale ".
André Frossard, qui fut interné dans la « baraque aux Juifs » de Montluc témoigna au procès Barbie
n André Frossard et la « baraque aux Juifs » n Arrêté par la Gestapo de Lyon, le 10 décembre 1943, il est interné dans la “Baraque aux juifs” du fort Montluc. Il fut l’un des sept rescapés de la Baraque, soixantedouze détenus sur soixante-dix-neuf ayant été massacrés à Bron le 17 août 1944. A sa sortie de prison, il est de nouveau mobilisé par la marine jusqu’en décembre 1945. Il a été décoré de la Légion d’honneur à titre militaire, et promu officier par le général de Gaulle.
n n Ce grand témoin n'hésite pas à écrire : " J'ai vécu, mieux vaudrait dire que j'ai survécu longtemps dans la "baraque aux Juifs" du Fort de Montluc, à Lyon, où j'ai eu des centaines et des centaines de compagnons, souvent livrés à la police allemande par la milice. Pas un seul d'entre eux n'avait la moindre idée du sort qui l'attendait en Allemagne et pourtant il y avait là, je vous le garantis, des esprits curieux. Ils s'imaginaient qu'ils seraient envoyés dans un camp de travail et qu'ils y seraient sans doute malheureux, mais moins qu'en prison, et qu'en tout cas ils échapperaient aux rafles d'otages qui dépeuplaient inopinément la baraque, le jour ou la nuit. Je n'en ai jamais entendu aucun mettre cette illusion en doute, et quand on les alignait dans la cour pour les embarquer, ils avaient un dernier regard presque compatissant pour ceux qui ne partaient pas et restaient exposés aux représailles. (…)
n n Son témoignage au procès Barbie date du 25 mai 1987: " Je voudrais dire aussi un mot de Montluc et de cette "baraque aux juifs" dont on a parlé quelquefois mais pas beaucoup, parce que le nombre des survivants en est très faible. Je me demande même certains jours si je ne suis pas le dernier, en tout cas je suis le dernier des derniers dans cette baraque. […] Cette " baraque aux juifs ", c’est là où j’ai appris, où j’ai commencé à apprendre ce qu’on appelle un crime contre l’humanité. J’y ai été interné du 10 décembre 1943 jusqu’au 16 août 1994 et j’ai vécu les pires moments de cette baraque. C’était une espèce de péniche de l’Armée du Salut, tenue en désordre par une espèce de roulis dévastateur ; on y vivait comme des morts en sursis. Nous avions tous l’impression d’être des cadavres qui avaient la permission momentanée de vivre debout, car c’est dans la " baraque aux juifs " que l’on prélevait la plus grande partie des otages. […]
n n J’ai commencé à me faire une idée de ce qu’était un crime contre l’humanité un jour, dans la cour de l’Ecole de santé de l’avenue Berthelot, où j’attendais un interrogatoire, quand j’ai vu toute une famille traverser la cour : le grand-père, la grand-mère, le père, les enfants de six à dix ans, et puis, fermant la marche, une femme avec un bébé sur les bras, poussés par un soldat en armes, vers la cave. Et passant devant un SS […] celui-ci avait levé les bras au ciel en disant : " Ah ! c’est tout Israël ! " C’était en effet tout Israël. Ils ne venaient pas de la Part-Dieu ou de la Guillotière, ils venaient du fond des âges. Cela faisait trois mille ans que cela durait. Ils venaient de la captivité de Babylone ; c’était les même juifs qui, depuis le commencement des temps, portent les péchés du monde. Aussi dans la " baraque aux juifs ", la distinction était toujours très nette entre les juifs et ceux qui ne l’étaient pas ou qui, comme moi, ne l’étaient pas à part entière. […]
n J’ai commencé à comprendre vraiment ce qu’était le crime contre l’humanité par l’exemple d’un détenu, un juif, un brave homme, le genre bonnetier de la rue des Rosiers, enfin un homme simple et bon, qu’un sous-officier avait pris comme tête de Turc et auquel il avait enjoint d’apprendre la phrase suivante ; " Le juif est un parasite qui vit sur la peau du peuple aryen et il faut l’extirper. " La phrase était à apprendre en allemand et le malheureux ne parlait pas l’allemand. Chaque syllabe lui posait une difficulté qui lui valait bien entendu à chaque fois des coups de poing et des coups de pied dans le ventre. Puis, il avait fini, à force de coups, par apprendre tout de même la phrase en entier, et il la récitait de lui-même ; et dès qu’il entendait la porte de la baraque s’ouvrir, même quand il était tout au fond, il commençait à dire : " Le juif est un parasite… " C’est ça, l’humiliation de l’être. Et , le jour où on l’a emmené pour le fusiller avec d’autres otages, le même sousofficier, sur le seuil de la porte, dans la cour, devant les soldats allemands, l’a obligé à répéter une dernière fois : " Le juif est un parasite qui vit sur la peau du peuple aryen et il faut l’extirper. " Et il l’a récité.
n « A mon avis, le crime contre l’humanité c’est ce c’est d’abord de tuer quelqu’un pour le seul moti est né, qu’il est venu au monde ; il n’y a pas d’au grief contre lui, il est venu au monde contre la do il n’a pas le droit d’exister. Mais il faut encore qu cette mise à mort soit précédée d’une tentative d’humiliation, d’abaissement, d’avilissement de personne » .
n Le "statut des Juifs" a été un crime contre l'honneur de la France, un crime contre la nation, et un commencement de crime contre l'humanité. Car après le statut viennent l'inscription dans les commissariats, le port de l'étoile jaune obligatoire dès l'âge de six ans - puis l'internement, puis la rafle, puis Drancy, puis Auschwitz, où les enfants furent un sourire, puis une fumée. n Le crime contre l'humanité ne commence pas à la porte des chambres à gaz. Il commence quand on l'a commis sur soi-même, en cessant d'être humain. n n Le statut des Juifs offensait la morale chrétienne. Il eût collé son étoile jaune sur les apôtres et interdit d'enseignement le fondateur de ce christianisme dont le régime de Vichy feignait de respecter les valeurs. Il défigurait la France, déjà cruellement blessée et qui montrait au monde un visage que le monde ne connaissait pas. Il violait le premier article de la Déclaration des Droits de l'Homme que le régime tenait en abomination, mais qu'il n'avait encore remplacée que par l'expression de ses vindictes partisanes, éructées dès ses premiers jours d'exercice par une série de hoquets administratifs.
Une plaque commémore aujourd’hui le souvenir des internés du fort de Montluc. Parmi eux figurent de nombreux Juifs
n n n Je ne souhaite rien tant que d'être juste, je ne crains rien tant que de ne pas l'être. J'ai parlé, à propos du statut des Juifs, de "commencement de crime contre l'humanité" ; je n'ai pas dit qu'à elle seule cette ignominie suffisait à constituer le crime. Les auteurs du statut, et ceux qui l'ont appliqué, ne savaient probablement pas ce que serait la suite et la fin de l'histoire, et je suppose qu'ils ne le savaient pas parce que personne ne savait rien. Moi-même, lorsque j'ai appris le 12 août 1944 que je serais déporté le 16, j'ai accueilli la nouvelle avec une sorte de soulagement. Ni en prison, ni au dehors, je n'ai entendu parler de la "solution finale" avant le retour des rescapés et le dévoilement de l'horreur. Mais nous ne pouvons croire, nous autres Français - excusez-moi - , qu'il peut se commettre du mal sur la terre sans que le pouvoir n'en soit aussitôt informé, et, pour un peu, l'on vous dirait qu'en ce temps-là, tout le monde savait, excepté les Juifs…
4 - Des parcours n -A La rafle de la Rue Sainte-Catherine à Lyon n Le contexte: La rafle du mois de février 1943 à Lyon s'inscrit dans une action de plus grande envergure. Elle est préparée et orchestrée par le Gouvernement de Vichy en réponse à une exigence des autorités allemandes qui réclament l'arrestation de 2000 Juifs étrangers en représailles d'un attentat perpétré à Paris le 13 février 1943. n
n Le trajet peut se faire presque en totalité en métro (lignes B et D). Durée: 3 heures 1 3 2 2 4 5
n n 1. Départ: 15, rue Sainte-Catherine (1° arrondissement), siège de l’UGIF, le 9 février 1943. Ce jour-là, 30 personnes sont arrêtées par la Gestapo de Klaus Barbie, qui supervise personnellement la rafle dans les locaux de l’UGIF ( Union Générale des Israélites de France). La Gestapo traque pendant les quelques heures qui suivent la rafle, tous les employés du bureau, au total 86 personnes, presque tous juifs et munis de faux papiers, sont déportés à Drancy suite à ce coup de filet.
A la hauteur du n° 15, une plaque rappelle la rafle du 9 février 1943
n 2. Le fort Lamothe, 37, rue du repos (7° arrondissement) : les 86 personnes furent violentées, humiliés, entassés dans des camions la nuit tombée, tous furent jetés au fond des cachots du Fort Lamothe, faute de place dans la prison Montluc déjà surchargée.
n 3. La synagogue du 13, quai Tilsitt (2° arrondissement) n Lea Katz, une autre rescapée de la rafle explique qu’elle s’était rendue aux locaux de l’UGIF, car la veille lors d’un contrôle d’identité elle entendit dire qu’une rafle allait avoir lieu à la Synagogue, quai Tilsitt le samedi suivant ; elle alla donc voir le Grand Rabbin pour le prévenir, mais ce dernier lui conseilla d’aller prévenir le rabbin qui serait de service le lendemain ; le Rabbin Schoenberg était supposé se trouver au locaux de L’UGIF, elle s’y rendit le lendemain. Le 13 juin 1944, la milice fait irruption dans la grande synagogue de Lyon, arrête plusieurs personnes et saccage l’édifice.
n 4. L’Hôtel Château Perrache (ancien Hôtel Terminus), siège de la Gestapo de Lyon. 12, cours de Verdun (2° arrondissement). n Plusieurs personnes furent relâchées ce jour là mais repartirent des locaux de l’UGIF sans leurs papiers, qu’elles devaient aller récupérer à l’hôtel Terminus à Perrache le lendemain matin. C’était le cas de Jacqueline Rozenfarb, 14 ans au moment des faits et qui avait réussi à convaincre Barbie qu’elle n’était pas juive. Elle aura la présence d’esprit de ne pas se rendre à l’hôtel récupérer ses papiers. Le soir même elle quitte avec sa mère son domicile et changera constamment d’adresse.
Jusqu’au printemps 1943, la Gestapo était installée dans l’Hôtel Terminus (actuel « Château Perrache » ). Certaines personnes arrêtées lors de la rafle de l’Ugif furent convoquées le lendemain pour récupérer leurs papiers d’identité.
5. Arrivée n La gare de Perrache, cours de Verdun (2° arrondissement) n Le 12 février 1943, les personnes internées après la rafle sont transférées, après un long voyage de 12 heures, vers Drancy, via Bercy. n