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LA LEXICOGRAPHIE. LES DIFFÉRENTS TYPES DE DICTIONNAIRES Taїbova Kristine UF – 10
La lexicographie – une domaine qui a pour but de mettre en oeuvre les techniques pour confectionner des dictionnaires et discipline qui propose une réflexion sur les méthodes qu‘exige la confection des dictionnaires. une pratique une science
Il y a plus de deux millénaires, Aristote avait déjà réfléchi sur l'art de définir, mais il n'y a pas toujours eu des dictionnaires, du moins sous la forme que l'on connaît actuellement. Dans l'Antiquité, on se bornait à élaborer des glossaires, ouvrages qui expliquaient, par exemple, seulement les mots vieillis ou peu connus; l'article de glossaire, la glose, avait l'habitude de juxtaposer au mot examiné des synonymes plus connus, auxquels on pouvait ajouter quelques explications supplémentaires. Le livre dictionnaire est apparu, en France, au moment où le lexique a commencé à devenir celui d'une grande langue commune, de plus en plus écrite, bientôt langue d'État. En même temps, à partir du moment où la langue devient commune sur un grand territoire et souvent langue officielle, les pouvoirs publics y voient un intérêt et décident d'en faciliter la diffusion. Ils créent des institutions et des écoles qui ont besoin d'instruments de travail, de grammaires et de dictionnaires.
Dans cette perspective, les premiers dictionnaires du français ont été publiés au XVIE siècle et surtout au XVIIE siècle. Le Dictionary of the French and English Tongues de Cotgrave, publié à Londres en 1611, est l'une des principales sources lexicographiques pour la connaissance du français préclassique. Le Dictionnaire français de Richelet (1680), le Dictionnaire universel de Furetière (1690), le Dictionnaire de l'Académie (1694) et le Dictionnaire des arts et des sciences de Thomas Corneille (1694) font partie des ouvrages fondamentaux de la lexicographie française, desquels devaient naître, par imitations, corrections et enrichissements successifs, tous les grands dictionnaires français.
Les différents types de dictionnaires
Les dictionnaires sont donc des ouvrages didactiques et pratiques qui sont faits pour être mis en vente dans le commerce. Tous les dictionnaires présentent des caractères communs (visée didactique, ordre alphabétique. . , ), mais la pratique du dictionnaire montre vite qu'il en existe plusieurs types.
Les chercheurs proposent souvent une typologie fondée sur trois critères : Les dictionnaires bilingues et les dictionnaires monolingues. Si la langue source diffère de la langue cible, les dictionnaires sont bilingues ou plurilingues. Ces dictionnaires, dont le rôle est d'être un instrument de traduction, impliquent la connaissance par le lecteur soit de la langue source, soit de la langue cible. Si les mots que l'on doit définir appartiennent à la même langue que la définition, les dictionnaires sont unilingues ou monolingues. Il est intéressant de noter que les premiers dictionnaires étaient bilingues. Les dictionnaires extensifs et les dictionnaires intensifs. C'est la densité de la nomenclature qui entre en jeu. Un dictionnaire est extensif s'il vise à traiter globalement de tous les mots d'une langue ou, plutôt, de tous les 2 mots répertoriables dans le cadre matériel retenu. Un dictionnaire est intensif quand il vise à décrire seulement un domaine technique ou scientifique limité. Les dictionnaires de choses et les dictionnaires de mots. On dit aussi «dictionnaire encyclopédique» et «dictionnaire de langue» . Dans ce cas, la distinction porte sur la nature des informations données. L'encyclopédie donne des renseignements sur la chose désignée par le mot : son utilisation, son origine, sa place dans la culture de la communauté, etc. Très souvent, la description encyclopédique recourt à l'iconographie pour donner à voir le réfèrent; c'est pourquoi les cartes, photos et planches y occupent une place primordiale. La nomenclature de ce type de dictionnaire est essentiellement nominale.
Le dictionnaire de langue est normalement un dictionnaire général qui présente l'ensemble des mots d'une langue. Le dictionnaire de langue: § il énumère les particularités linguistiques du signe § il donne des informations sur la nature et le genre grammatical des mots § il donne des informations sur leur forme graphique et sonore § il donne des informations sur leur étymologie, leur signification § il donne des informations sur leurs valeurs expressives, leur mode d'emploi § il donne des informations sur leur degré de spécialisation § il donne des informations sur leur appartenance aux niveaux de langue, etc. Sa nomenclature inclut donc toutes les parties du discours, à l'exception des noms propres. Il y a aussi des dictionnaires de langue spécialisés : dictionnaires de synonymes, dictionnaires difficultés de la langue, dictionnaires des mots nouveaux, dictionnaires de citations, etc.
Le dictionnaire unilingue fonctionne un peu comme un dictionnaire bilingue dans la mesure où son utilisateur va de l'inconnu au connu. On appelle «entrée» ou «adresse» le mot marqué par une typographie particulière (caractères gras, majuscules. . . ) qui à sa place déterminée par l'ordre alphabétique, introduit 1' «article» ou la «notice» . La suite de mots appelée «nomenclature» constitue l'architecture formelle du dictionnaire et fait partie de sa «macrostructure» . La nomenclature varie d'un dictionnaire à l'autre : ü le Petit Robert : plus de 55 000 mots ; ü le Dictionnaire du Français au collège : 35 000 mots ; ü le Dictionnaire de la Langue française. Lexis : 76 000 mots ; ü le Grand Larousse de la Langue française : 70 000 mots ; ü le Trésor de la Langue française : 90 000 mots.
L'article de dictionnaire est une suite ordonnée de phrases, chacune comportant une ou plusieurs informations. Quand on parle de l'organisation de chaque article, on parle de la « microstructure » du dictionnaire : a) Le mot ou l'adresse qui forme l'entrée contient déjà une information sur l'orthographe du mot. b) La prononciation du mot hors contexte est présentée sous la forme d'une transcription, par exemple, en alphabet phonétique international (API). c) La catégorisation grammaticale informe sur les traits syntaxiques fondamentaux des mots définis. Elle précise l'appartenance du mot à une partie du discours : nom, pronom, verbe, article, adjectif, adverbe, conjonction, préposition, interjection. d) La quatrième mention de l'article est constituée par l'étymologie du mot. La datation, c'est à dire le moment de l'apparition du terme dans les textes écrits est très souvent jointe à l'étymologie. e) La définition contient une suite de paraphrases. Chaque paraphrase correspond à une acception du mot. Ces acceptions peuvent être organisées selon plusieurs schémas différents. f) Les emplois sont illustrés par des exemples qui présentent le mot en situation dans des phrases ou syntagmes. g) Les expressions stéréotypées sont considérées comme des termes uniques. Elles forment des sous entrées et sont susceptibles à leur tour de recevoir des définitions sous la forme de paraphrases. h) Les sens fonctionnels, c'est à dire les significations particulières du terme dans une langue technique ou scientifique déterminée, constituent aussi des sousentrées.
PAUVRE [pov. R(a)]. adj. et n. ; (fém. ) PAUVRESSE [pov. Res]. (XVIE; povre [adj. et n. ], 1050; 1788, au fém. ; lat. pauper). I. Adj. ♦ 1° (Employé comme attribut, ou épithète après le nom). Qui manque du nécessaire ou n'a que le strict nécessaire ; qui n'a pas suffisam ment d'argent, de moyens, pour subvenir à ses besoins. V. Fauché (fam. ), indigent, nécessiteux. Être pauvre (cf. être dans le besoin, n'avoir pas le sou, pas un rond (fam. ), être sans un (pop. ). Il est devenu pauvre. V. Appauvri, ruiné. Très pauvre, pauvre comme Job. V. Misérable, miséreux. La femme pauvre, de Léon Bloy. «Si jadis l'Église fut pauvre, depuis le dernier échelon jusqu'au premier, c'est que la chrétienté était indigente comme elle» (CHATEAUB. ). Les pays pauvres. V. Sous développé. ♦ 2° (Choses). Qui a l'apparence de la pauvreté, l'annonce. Pauvre maison. Un air pauvre et souffreteux. ♦ 3° PAUVRE DE : qui n'a guère de. V» Dénué, dépourvu, privé. Vx. Pauvre d'argent. — Mod. Fig. « Pauvres de talent et de ressources» (DBDER. ). Fam. Pauvre d'esprit. O PAUVRE EN. «La brigade trouvait le village pauvre en estaminets et en belles filles » (MAUROIS). ♦ 4° Qui est insuffisant, fournit ou produit trop peu. Terre pauvre. V. Maigre, stérile. Minerai, gisement pauvre. «Langue un peu pauvre» , disait cet excellent Heredia à gui je présentai mon premier livre» (GLDE). ♦ 5° (v. 1350; en fonction d'épithète, avant le subst. ). Qui inspire de la pitié. V. Malheureux, pitoyable. Un pauvre malheureux. Ayez pitié d'un pauvre aveugle! La pauvre bête. Un pauvre sourire : triste, forcé. Pauvre France! — Spécialt. « Quand nous disons : « Ce pauvre Untel» , tout le monde comprend qu'il est passé de vie à trépas» (A. HERMANT). — (En «'adressant à qqn) «Pauvres maris! voilà comme on vous traite» (MOL. ). «Lorsqu'on est très malheureux, on parle aux autres hommes en leur disant «mon pauvre ami» , ou «mon pauvre monsieur» , comme s'ils étaient eux mêmes à plaindre» (DUHAM. ). O Loc. «Pauvre de moi! disait il. Maintenant je n'ai plus qu'à mourir» (DAUD. ). — Subst. Le pauvre, il n 'a vraiment pas de chance! Mon pauvre, ma pauvre, exprime la commisération. ♦ 6° Pitoyable, lamentable. C'est un pauvre type. ♦ 7° Loc. Pauvre hère*.
PRÉSENTATION DE QUELQUES DICTIONNAIRES ACTUELS
Actuellement il y a plusieurs grands dictionnaires de langue en France : le Littré, les Robert, le Dictionnaire du Français au collège, le Lexis, le Grand Larousse de la Langue française (GLLF) et le Trésor de la Langue française (TLF), etc. Tous ces dictionnaires veulent décrire la langue objectivement. Certains de ces dictionnaires ont été influencés par les recherches linguistiques contemporaines et ont même intégré leurs acquis à leurs développements. Voici une présentation rapide de ces ouvrages qui peut donner une idée des modèles lexicographiques réalisés :
Le Littré ou Dictionnaire de la Langue française (lre éd. 1863 1873) d'Émile Littré. Sa forme plus condensée s'appelle Dictionnaire de la Langue française abrégé du dictionnaire de Littré (1990). Ce dictionnaire, s'inspirant des principes de la linguistique du XIX siècle, privilégie l'évolution du mot et l'étymologie. Ses citations sont presque exclusivement empruntées à la langue classique. Actuelle ment, cet ouvrage est plutôt considéré comme un «monument culturel» que comme un instrument de connaissance de la langue contemporaine. Les Robert, qui sont à la fois descriptifs, historiques et analogiques, se divisent en plusieurs ouvrages : Le Grand Robert de la Langue française (2 e éd. 1985 en 9 vol. , Paris, Le Robert; lre éd. 1953 en 6 vol. ), le Petit Robert (3 e éd. 1994, lre éd. 1967), Dictionnaire du Français primordial ou Micro-Robert (1974) et le Robert méthodique (1982). La nomenclature du Petit Robert, de plus de 50 000 mots, est très variée. En dehors des termes les plus utilisés de la langue, elle comprend des mots scien tifiques ou techniques, des mots régionaux répandus et les néologismes acceptés dans la langue. La plupart de ses exemples, littéraires, sont empruntés aux auteurs des XIX et XX siècles.
Le Dictionnaire du Français au collège (Larousse, 1989), en principe issu du Dictionnaire du Français contemporain (Larousse, 1966) est forte ment orienté vers les préoccupations pédagogiques. Ce dictionnaire, dont la nomenclature s'élève à 35 000 mots, privilégie la langue actuelle. Il exclut les mots vieillis et archaïques ou trop spécialisés. Il est contre la primauté tradi tionnelle de l'écrit, favorise l'usage parlé de la langue et évite les exemples empruntés aux «grands auteurs» . La mention de l'étymologie, de la pronon ciation, des synonymes ainsi que des antonymes complète l'ensemble. Le Dictionnaire de la Langue française. Lexis (Larousse, 1975, puis 1987) est réalisé sous la direction de J. Dubois. La spécificité de cet ouvrage se trouve dans la pratique de la méthode des regroupements (appel à la notion de champ sémantique pour réunir les dérivés et composés autour du « terme vedette » choisi pour entrée) et des dégroupements (généralisation du traite ment homonymique). En raison de cette organisation, l'ordre alphabétique ne peut pas être tout le temps respecté et ainsi l'ouvrage est contraint de recourir à un système de renvois.
Le Grand Larousse de la Langue française (7 vol. , 1971 1978) est à la fois un dictionnaire de langue et une encyclopédie générale de grammaire et de linguistique. Cet ouvrage décrit le vocabulaire général et les vocabulaires techniques. Il ne néglige pas les œuvres des écrivains des XIXe et XXE siècles ni les termes étrangers adoptés par le français. Tous les registres de langue y figurent. Sa nomenclature comprend plus de 70 000 termes. Le GLLF est aussi bien influencé par la lexicologie structurale que par les dernières recherches concernant l'étymologie et la linguistique historique. La distinction entre le sens propre et le sens figuré domine la classification des emplois. L'étymologie, la prononciation (transcrite en alphabet phonétique international) et la catégorie grammaticale du mot, ainsi que ses synonymes et ses antonymes sont mis en lumière. Les méthodes d'analyse de ce dictionnaire ont tendance à être fondées dans la mesure du possible, sur les procédures de l'analyse sémique et de l'analyse distributionnelle. Les contextes attestés des acceptions des mots définis sont présentés en détails.
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