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Hémopathies lymphoïdes malignes indolentes et Pathologies apparentées Jean-Noël Bastie Service d’Hématologie, CHU Dijon et Hémopathies lymphoïdes malignes indolentes et Pathologies apparentées Jean-Noël Bastie Service d’Hématologie, CHU Dijon et Unité Inserm 866, Faculté de Médecine de Dijon U 866

Hémopathies lymphoïdes (classification OMS 2008) HEMOPATHIES LYMPHOIDES à PRECURSEURS -Leucémies/lymphomes lymphoblastiques B -Leucémies/lymphomes lymphoblastiques Hémopathies lymphoïdes (classification OMS 2008) HEMOPATHIES LYMPHOIDES à PRECURSEURS -Leucémies/lymphomes lymphoblastiques B -Leucémies/lymphomes lymphoblastiques T NEOPLASIES B MATURES -LLC/lymphome lymphocytique -Leucémie à prolymphocytes -Lymphome splénique des zones marginales Leucémie à tricholeucocytes -Lymphome lymphoplasmacytique / Waldenström -Maladie des chaines lourdes -Myélome/plasmocytome -Lymphome des zones marginales extranodal -Lymphome des zones marginales nodal -Lymphome folliculaire -Lymphome à cellules du manteau -Lymphome B diffus à grandes cellules -Lymphome de Burkitt -Lymphome B inclassable intermédiaire NEOPLASIES T et NK MATURES -Leucémie à prolymphocytes T -Leucémie T à grains -Leucémie/lymphome T de l’adulte (HTLV 1) -Lymphome T extranodal type nasal -Associé à une entéropathie -Hépatosplénique -Panniculite -Mycosis fungoide -Syndrome de Sézary -Proliférations CD 30 cutanées -Lymphomes T périphériques -Lymphome T angio-immunoblastique -Lymphome T anaplasique (ALK+/ALK-) LYMPHOME DE HODGKIN -Nodulaire à prédominance de lymphocytes -Lymphome de Hodgkin classique PROLIFERATIONS LYMPHOIDES POST-GREFFE

Incidence des hémopathies lymphoïdes (classification OMS 2008) Incidence des hémopathies lymphoïdes (classification OMS 2008)

Hémopathies lymphoïdes indolentes ou agressives ? Hémopathies lymphoïdes indolentes ou agressives ?

Les différents profils évolutifs Les différents profils évolutifs

Hémopathies lymphoïdes indolentes LLC et LNH Lymphocytique LNH Folliculaire (LNH Manteau) Non LLC Non Hémopathies lymphoïdes indolentes LLC et LNH Lymphocytique LNH Folliculaire (LNH Manteau) Non LLC Non LF Non LCM ZM : zone marginale ; MW : Waldenström LP : Lympho-plasmocytaire LT : Leucémie à tricholeucocytes Lymphomes non hodgkiniens (LNH) indolents

Méthodes diagnostiques : - L’examen du sang (cytologie, immunophénotypage) si hyperlymphocytose (LLC. . . Méthodes diagnostiques : - L’examen du sang (cytologie, immunophénotypage) si hyperlymphocytose (LLC. . . ) - L’examen d’une adénopathie (examen histologique) Devant une adénopathie d’origine inconnue : - Examen de l’ensemble des aires (polyadénopathie…), - Bien regarder l’hémogramme (lymphocytose, lymphocytes atypiques ? ) avant biopsie, - PAS DE CORTICOÏDES avant diagnostic, sauf urgence.

Caractéristiques communes des hémopathies indolentes – adulte, sujet âgé +++ – cellules lymphomateuses de Caractéristiques communes des hémopathies indolentes – adulte, sujet âgé +++ – cellules lymphomateuses de phénotype B, bien différenciée, – présentation souvent d’emblée « disséminée » . . . – complications « sériques » • auto-immunes (anémie hémolytique+++) • hypogammaglobulinémie polyclonale avec risque infectieux • pic monoclonal – évolution lente non menaçante possible pendant des années, – transformation possible vers une forme plus agressive,

 • Philosophie thérapeutique : – traitements adaptés • aux manifestions cliniques • au • Philosophie thérapeutique : – traitements adaptés • aux manifestions cliniques • au terrain (âge, antécédents). Message – large place pour l’abstention thérapeutique • Au moins initialement, et parfois longtemps • Dans des formes « limitées, peu évolutives » • VIVRE AVEC Objections et exceptions ! – Le LNH à cellules du manteau parfois indolent au début, devient rapidement agressif. – Ces affections peuvent être très sensibles à de nouvelles thérapeutiques. – Chez le sujet jeune, la survenue d’un LNH indolent, si elle n’est pas menaçante à court terme va engager à moyen ou long terme le pronostic vital. – Corrélation entre • qualité de la réponse au traitement • durée de la réponse au traitement • qualité de vie Justificatif des approches énergiques Si traitement est indiqué & Si terrain le permet

La leucémie lymphoïde chronique ge médian : 64 ans Découverte fortuite dans 50% des La leucémie lymphoïde chronique ge médian : 64 ans Découverte fortuite dans 50% des cas 1 Classification de Binet (1981) 2 stade A: < 3 aires atteintes 4 5 3 définition des aires lymphoïdes Stade A Surveillance stade B: ≥ 3 aires atteintes stade C: Hb < 10 ou plaq. < 100 Binet, Cancer, 1981 10 ans 7 ans 3 ans Stade B ou C Traitement (choisi selon « âge » et cytogénétique)

Le lymphome folliculaire Age médian 57 ans Disséminé 80% des cas Peu de signes Le lymphome folliculaire Age médian 57 ans Disséminé 80% des cas Peu de signes généraux Faible masse tumorale asymptomatique: 50% FLIPI : 5 facteurs pronostiques : ge > 60 ans Hémoglobine ≤ 12 g/dl LDH > N Stade Ann Arbor III ou IV Nombre de sites ganglionnaires atteints ≥ 5 Faible masse ou FLIPI 0 1 Surveillance Calcul FLIPI Critères de forte masse tumorale CRITÈRES DE FORTE MASSE TUMORALE (GELF) masse tumorale > 7 cm ou au moins 3 adénopathies, chacune > 3 cm ou symptômes B ou LDH >1 N ou B 2 micro >1 N ou splénomégalie ou compression ou épanchement Forte masse ou FLIPI 2, 3, 4 5 6 cures de RCHOP 21 + Mabthera d’entretien

Mise en place d’une surveillance A – Objectifs • Déceler la progression • Organiser Mise en place d’une surveillance A – Objectifs • Déceler la progression • Organiser les soins de support nécessaires. • Faciliter la réinsertion socioprofessionnelle pour les patients en activité. B - Professionnels impliqués • Le rôle du médecin traitant essentiel, • Coordination avec l’hématologue, • Autres intervenants : – infirmier, kinésithérapeute, diététicien, – psychologue, – assistant social.

Mise en place d’une surveillance Informations générales 1 - Le patient doit être informé Mise en place d’une surveillance Informations générales 1 - Le patient doit être informé des signes cliniques faisant suspecter une évolution de la maladie et devant l’amener à consulter. 2 - Attention : · à l’évolution de la maladie, . aux complications infectieuses et auto immunes. 3 - Un temps est réservé à un échange sur la qualité de vie du patient.

Mise en place d’une surveillance Rythme Surveillance LLC Examen Fréquence Stade A Examen clinique Mise en place d’une surveillance Rythme Surveillance LLC Examen Fréquence Stade A Examen clinique NFP Imagerie si point d’appel Tous les 6 mois Stade B ou C Examen clinique NFP Imagerie si point d’appel Tous les 3 mois Surveillance lymphome indolent Examen clinique Biologie tous les 3 m 1ère année puis tous les 6 mois TDM Avant traitement Fréquence à 3 mois, 6 mois et 1 an puis 1 x/an Réponse complète après Examen clinique traitement Biologie TDM tous les 3 m 1ère année, tous les 6 m entre 1 et 5 ans, 1 x/an à 3 mois, 6 mois et 1 an puis 1 x/an ou tous les 2 ans.

Mise en place d’une surveillance : en pratique - Bien comprendre et faire admettre Mise en place d’une surveillance : en pratique - Bien comprendre et faire admettre pourquoi une surveillance est instaurée même si hyperlymphocytose importante ou adénopathie. - Être attentif à l’évolution de la maladie : - augmentation volume adp, - apparition de cytopénie, - signes généraux. - Ne pas méconnaitre les complications infectieuses.

Les gammapathies monoclonales : petit Quizz Le terme « monoclonal » signe la malignité Les gammapathies monoclonales : petit Quizz Le terme « monoclonal » signe la malignité La prévalence des gammapathies est de 1 % à 80 ans L’enquête est différente selon l’isotype Le bilan (myélograme, radiographies, . . . ) est systématique La surveillance est nécessaire

Les gammapathies monoclonales Les gammapathies monoclonales

Immunoglobulines monoclonales : généralités Immunoglobulines monoclonales : généralités

Electrophorèse des protides sériques Electrophorèse des protides sériques

Diagnostic différentiel : gammapathies polyclonales Diagnostic différentiel : gammapathies polyclonales

Immunofixations Immunofixations

Etiologies des gammapathies monoclonales Etiologies des gammapathies monoclonales

Définition de la MGUS : gammapathie monoclonale de cause indéterminée • Ig monoclonale < Définition de la MGUS : gammapathie monoclonale de cause indéterminée • Ig monoclonale < 30 g/L • Plasmocytose < 10% • Pas de CRAB (Ca++, Rein, Anémie, Bones lesions = atteintes osseuses) • Patient asymptomatique

Evolution des MGUS Evolution des MGUS

Surveillance des MGUS Surveillance des MGUS

Stratification sur le risque d’évolution à 20 ans Stratification sur le risque d’évolution à 20 ans

Myélome multiple indolent : « smoldering myéloma » • Ig monoclonale >= 35 g/L Myélome multiple indolent : « smoldering myéloma » • Ig monoclonale >= 35 g/L Ig. G, >= 20 g/L Ig. A • Plasmocytose 10 à 30% • Pas de CRAB • Patient asymptomatique

Indications du myélogramme • • • Suspicion clinique ou biologique de MM Ig monoclonale>= Indications du myélogramme • • • Suspicion clinique ou biologique de MM Ig monoclonale>= 15 g/L FLC ratio anormal Hca++ inexpliquée Lésions osseuses lytiques.

Ig. M monoclonale et pathologies – MGUS – Waldenstrom – LLC – Lymphome Ig. M monoclonale et pathologies – MGUS – Waldenstrom – LLC – Lymphome

Etiologies des Ig monoclonales autres que hémopathies – – – Maladie de Gaucher Polyneuropathie Etiologies des Ig monoclonales autres que hémopathies – – – Maladie de Gaucher Polyneuropathie des MI Syndrome de POEMS Hyperparathyroidie Connectivites: PR, LED, Sclérodermie, PPR Immunosuppression post transplantation (rein, foie, cœur, autogreffe de CSP) – Maladies dermatologiques: pyoderma gangrenosum, sd de Schnitzler

Démarche diagnostique Démarche diagnostique